Baisses d’impôts : nouveau mensonge à l’horizon
Ma chère lectrice,
Mon cher lecteur,
Mon cher lecteur,
Vous avez signé il y a quelques semaines notre grande pétition : « Macron, STOP au mensonge des baisses d’impôts ! ».
Grâce à vous, nous avons réunis près de 80 000 signatures et cela continue ! Merci de votre engagement. Si vous ne l’avez pas déjà fait, transférez la pétition et ce message à vos proches, partagez-le sur vos réseaux.
Je vous écris aujourd’hui car le sujet revient au coeur du débat. En 2018, Monsieur Macron a baissé les impôts des plus riches (l’ISF a été aboli le 1er janvier 2018) et augmenter les impôts et taxes dans leur ensemble… En 2019, il annonce vouloir baisser ceux des classes moyennes.
L’équation est impossible, c’est un mensonge de plus qui se profile à l’horizon : tout d’abord les dépenses de l’État ne baissent pas. Bien au contraire, elles continuent d’augmenter en 2019 malgré la promesse du candidat Macron de baisser la fiscalité de 80 milliards d’euros sur l’ensemble du quinquennat. Jusqu’ici, elles augmentent de 10 milliards !
Difficile dans ces conditions de baisser les impôts ET de garder un budget sous la barre fétiche des 3% de déficit (on ne parle même pas de l’équilibrer).
Pourtant le serrage de ceinture est sévère et les services publics pâtissent tous de coupes budgétaires drastiques. Il faut dire que l’essentiel des dépenses de l’État proviennent de la redistribution… Et cette charge est monumentale en France ou moins de 42% de la population travaille (contre 58% en Suisse).
Or jusqu’ici les mesures de Monsieur Macron pour l’emploi échouent tout autant que ces promesses de baisses d’impôts.
Ces 10 dernières années, 1 million d’emplois ouvriers en France ont été détruits et France Stratégie (ex- Commissariat au Plan) estime qu’un autre million sera détruit dans les 10 prochaines. Oh ce n’est pas que nous arrêtons de consommer des produits manufacturés, mais les usines sont délocalisées en Europe de l’Est et en Asie. Il suffirait de mettre un coup d’arrêt à ces délocalisations dont le coût social est infiniment supérieur au gain qu’il apporte en pouvoir d’achat.
Ce n’est qu’un exemple qui montre que l’on marche sur la tête. Le mouvement des gilets jaunes est d’abord un ras-le-bol fiscal et la volonté de retrouver un peu de dignité au-delà du biberon des allocs’. Mais comme d’habitude la seule réponse de l’État est une énième variation de son jeu nauséabond qui consiste à choisir comment déshabiller les uns pour rhabiller les autres (généralement ceux qui gueulent le plus fort). Malheureusement, ce sont toujours les mêmes que l’on déshabillent, il n’y a que la méthode qui change. Tant que nous ne sortirons pas de cette logique puante, les baisses promises ne seront que des mensonges.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle